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Se retrouver, devenir Soi
15 janvier 2014

Aimer quelque chose en nous


Zhang Jingna

Photo Patrick Demarchelier

 

 

Nous aimons toutes

quelque chose en nous

 

Photo Patrick Demarchelier

 

 

Nos fesses, nos cheveux ou nos pieds, chacune d’entre nous a un petit “plus”. le mettre en valeur, en prendre soin, aide à changer son regard sur soi et à se sentir bien.

 

 

"Et mes fesses ? Tu les aimes, mes fesses ? » susurrait Brigitte Bardot dans « Le Mépris » de Jean-Luc Godard. D’évidence, tout le monde devait aimer ces fesses-là. « Ce n’était pas gagné d’avance pour les miennes, s’amuse Albane, 43 ans, au fessier que seule une taille 44 peut galber. Adolescente, j’en ai été très complexée. Et puis, en vieillissant, il m’est apparu que ce défaut qui m’accablait, je pouvais en jouer. C’est un atout indéniable dans ma relation de séduction aux hommes. Je serais ravie de faire un petit 36 et, en même temps, j’apprécie ce pouvoir d’attraction que me donnent mes fesses. Aujourd’hui, je l’avoue, je les aime telles quelles ! » 

Se considérer avec bienveillance est la première étape pour se réconcilier avec soi-même, affirme Kristin Neff, une chercheuse américaine, enseignante en psychologie à l’université d’Austin et initiatrice du concept d’« autocompassion ». Mais comment faire quand, devant la glace, rien ne semble aimable ? 

 

« Je reçois des femmes qui ne s’apprécient pas, constate Aude Roy, coach et auteure de “Donnez une bonne image de vous” (InterEdi­tions, 2010). Qu’elles soient belles ou moins belles. C’est le regard qu’elles portent sur elles-mêmes qui les déçoit. En dehors de toute appréciation objective. » Dépasser ce regard sévère passe par une attention à soi plus empathique. En faisant preuve « de douceur et de compréhension envers soi, au lieu de se critiquer et de se blâmer », écrit Kristin Neff dans « S’aimer » (Belfond, 2013). Un relooking complet n’y ferait rien : il ne pourrait pas être assimilé par un regard sans concession. C’est donc bien notre vision qu’il convient de changer avant toute chose. « Ce n’est pas tant l’harmonie qu’il faut rechercher quand on veut découvrir sa beauté profonde, suggère Aude Roy. Il s’agit plutôt de trouver ce qui est unique en soi, de faire briller son diamant intérieur. »

 

De quelle manière l’approcher, ce diamant intérieur ? Le diable étant dans les détails, se reconnaître des mains fuselées, un pied fin, une nuque racée, nous aide à nous réconcilier avec nous-mêmes. A nous sentir bien. A nous voir belles dans le regard de l’autre. Ce sont des points d’appui sur lesquels construire une image personnelle apaisée. « Mes pieds me rassurent, note Marie, 36 ans. Je ne me sens pas en sympathie avec mon image. Mais je dois dire que j’aime mes pieds ! Du coup, inconsciemment, j’en prends particulièrement soin. Crèmes hydratantes, vernis… je leur consacre du temps. Et dès que possible, je les montre. Je me sens plus belle ainsi. » 

 

Les spécialistes en image de soi nous invitent à lister les petits et grands « plus » que nous voulons bien nous reconnaître, de la pointe des cheveux au petit doigt de pied. Et recommandent de mettre en valeur chaque atout reconnu, de lui offrir un peu de temps et des soins particuliers. 

 

Anne, 49 ans, a une vie survoltée. Romancière, directrice de collection, commissaire d’exposition, il ne lui reste guère de temps à se consacrer. Mais elle a bloqué une heure par semaine pour elle, toujours la même, que son entourage sait interdite aux sollicitations. Pour quoi faire ? « Limer mes ongles, enlever les cuticules, plonger mes doigts dans de l’eau chaude, nourrir mes mains, et poser deux couches de base, deux couches de vernis et une de top coat. Et attendre que tout cela sèche… », raconte-t-elle, amusée. Pourquoi cette pause obligatoire, chaque semaine ? « Je parle beaucoup avec mes mains. De les voir bien entretenues, joliment colorées, ça me détend et me met de bonne humeur. » 

Ce souci du détail permet de mieux s’apprécier dans son ensemble et de valoriser ses « plus » à ses propres yeux. Pour mieux les partager avec les autres ensuite. Laurence, 61 ans, ne s’y est pas prise autrement. Mais il lui a fallu des années pour enfin jouer de son bel atout. Petite, fluette, elle arbore une chevelure massive, une gigantesque boule de boucles blondes serrées. « Je me sentais disparaître sous cette crinière, raconte-t-elle. Tout en étant trop visible ! Jeune fille, il m’est arrivé de refuser de sortir à cause de mes cheveux. Jeune femme, je ne pouvais assumer qu’une coupe ultracourte. Et puis, en vieillissant, je me suis rendu compte qu’ils étaient ma signature. J’avais gagné en assurance, je pouvais les assumer et même voir leurs qualités. Aujourd’hui, ils me rajeunissent, me donnent une silhouette plus dynamique, plus solaire. Je les bichonne : shampoings hydratants, masques nourrissants, huiles soyeuses… je ne lésine sur rien. Parce que cette harmonie retrouvée avec eux me donne l’impression d’être belle. Enfin ! »  
 

Ces petits pas forment un chemin vers la reconnaissance de soi et permettent de réapprivoiser doucement son image tout entière. De dépasser cette vision qu’on n’aimait pas dans le miroir. « On va alors s’apercevoir, constate Aude Roy, que cette dimension visuelle permet de dire quelque chose de soi. Au travers de ce qu’on montre, on exprime ses qualités intérieures. » 

 

Sachons donc nous écouter,

nous regarder,

nous aimer,

pour ne pas passer à côté de soi. 

 

 

Par Fanny Dalbera

Source : CLES - Trouver du sens & Retrouver du temps

 

 

 

 

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  • Ce blog s'adresse à toutes celles qui souhaitent révéler la beauté, le bien-être, la vitalité et le charisme qui sommeillent en elles. Se trouver, se retrouver, c'est tellement délicat. Mon objectif : Réveiller la femme que vous êtes
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