Mettre la paresse à la mode !

27 juin 2016

Photo de Jason Lee Parry

Mettre la Paresse à la mode !

En effet, le dicton populaire dit bien que la paresse est mère de tous les vices, mais ne vous est-il jamais arrivé de mettre des trésors de créativité, de réflexion afin de consommer le moins d'énergie possible, afin de moins vous tuer au travail ?

Dans un récent article de "Sciences Humaines", il y est dit que finalement le travail sert à brider chacun d'entre nous, et entrave lourdement le développement de la raison, des désirs et du goût de l'indépendance.

C'est certainement très provocateur, et il sert juste à prendre de la hauteur par rapport à l'hyper investissement. Nous avons développé des addictions pluridimensionnelles qui passent forcément par le travail à tout prix, une sorte de course à la réussite à la vie à la mort, une peur panique de l'échec, sans parler des séquelles que laisseraient un objectif non atteint.

Comment combattre ces dérives comportementales ? Pas de recettes miracles selon les experts. Chacun doit pouvoir essayer ce qui lui convient le mieux à condition de le vouloir, à condition d'avoir été informé à temps des risques d'un burn-out.

Des idées ? La micro sieste de vingt minutes pas plus, des salles zen dans certaines entreprises, des centres d'écoute ouverts jour et nuit pour permettre la parole aux hyper stressés, des massages assis, bref tout un arsenal de bonne volonté.

Apprenons à nos enfants à s'ennuyer, à rêvasser, à rester tranquilles, car nous sommes en train de fabriquer des hyperactifs, des zappeurs impénitents, jamais satisfaits, qui passent sans répit d'une activité à une autre, avec beaucoup de mal à se concentrer à l'école, et même dans les loisirs.

Arrêtons donc de vouloir "optimiser" à tout pris notre temps sous prétexte que nous n'en avons pas beaucoup de disponible, prenons le temps de paresser, de flâner et de goûter les moments où rien ne se passe. Avoir une vision de nous en mieux, passe aussi par une visualisation d'un agenda du temps libre...

Source : Les Echos

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